
Nous recevons régulièrement des questions sur la prise en charge du Neurofeedback et la possibilité d’un remboursement par la Sécurité sociale.
Il est vrai que cette méthode de biofeedback suscite un intérêt croissant auprès des praticiens et du grand public, en raison de ses effets potentiels sur l’activité cérébrale mais que la question de son coût peut freiner certaines personnes.
Dans cet article, nous allons faire le point sur les modalités de remboursement des séances de Neurofeedback et explorer les solutions existantes pour financer vos séances d'entraînement cérébral.
Le Neurofeedback et son statut face à la Sécurité sociale
Avant de détailler les mécanismes de remboursement, nous souhaitons clarifier le statut du Neurofeedback vis-à-vis de la Sécurité sociale.
Qu’entend-on par Neurofeedback ?
Le Neurofeedback - notamment dans ses formes les plus pratiquées, Neurofeedback dynamique Neuroptimal ou Neurofeedback EEgq - est une méthode d’entraînement cérébral basée sur l’analyse de l’activité électrique du cerveau.
Durant chaque séance, un système dynamique enregistre l’activité cérébrale et aide le patient à en prendre conscience. Cet accompagnement peut potentiellement améliorer certains troubles ou soutenir le développement au niveau comportemental.
Toutefois, le Neurofeedback n’est pas considéré comme un traitement médical conventionnel, ce qui impacte directement les possibilités de remboursement par la Sécurité sociale.
Pourquoi la Sécurité sociale ne prend pas (encore) en charge les séances de Neurofeedback ?
La Sécurité sociale s’appuie sur des critères stricts de reconnaissance pour procéder au remboursement de séances thérapeutiques. À l’heure actuelle, le Neurofeedback ne bénéficie pas d’une validation scientifique suffisante pour être intégré dans la liste des prises en charge officielles...
Ainsi, aucune consultation axée sur le Neurofeedback n’est, à ce jour, remboursée par la Sécurité sociale, même si l’on constate un intérêt grandissant de la part de certains professionnels de santé et praticiens.
Les possibilités de couverture par les mutuelles
Bien que la Sécurité sociale ne prenne pas en charge le Neurofeedback, il existe des solutions alternatives qui peuvent aider à alléger les tarifs des séances.
Remboursements partiels ou forfaits bien-être
Certaines mutuelles santé incluent dans leurs offres des forfaits « médecine douce » ou « bien-être ». Ces forfaits peuvent permettre de bénéficier d’une prise en charge partielle ou forfaitaire des séances de Neurofeedback.
Les montants alloués varient d’une mutuelle à l’autre, et les conditions de remboursement peuvent différer selon le contrat. Nous vous conseillons de vous rapprocher de votre complémentaire santé afin de vérifier si une participation est possible.
Les offres spécifiques pour l’enfant et la famille
Le Neurofeedback est notamment très prisé par les familles pour soutenir les enfants présentant des troubles de l’attention ou des difficultés de développement.
Dans certains cas, les mutuelles proposent des options ciblant la santé de l’enfant. Il est donc pertinent de se renseigner sur la présence de garanties spécifiques dans les contrats famille. Cela peut faire la différence lorsqu’on souhaite financer plusieurs séances de Neurofeedback pour un enfant.
Autres alternatives de financement
Si ni la Sécurité sociale ni la mutuelle ne couvrent les séances de Neurofeedback, il reste d’autres possibilités pour en réduire le coût. Elles dépendent principalement de votre situation et s'appliquent au cas par cas.
Les associations de patients
Certaines associations de patients ou de familles concernées par une pathologie ou un trouble spécifique peuvent offrir une aide financière ou mettre en relation avec des organismes de soutien.
Bien que le Neurofeedback ne soit pas reconnu comme un traitement standard pour une maladie donnée, les associations peuvent parfois diriger les familles vers des solutions de financement ou des dispositifs particuliers.
Les aides exceptionnelles
Dans certains cas précis de diagnostic ou de troubles sévères, il est envisageable de solliciter des aides exceptionnelles auprès d’organismes publics ou privés.
Même si le Neurofeedback n’est pas directement pris en charge, la situation personnelle de l’individu (maladie, handicap, contexte familial) peut justifier un soutien financier ponctuel pour alléger le budget consacré aux séances.
Conseils pour choisir son praticien et optimiser son budget
Enfin, nous souhaitons souligner l’importance de bien choisir son praticien et d’anticiper le coût global des séances. Soulignons aussi qu'un grand nombre de praticiens sont conscients de la barrière du tarif et sont ouverts à trouver des solutions (paiement fractionné, remise exceptionnelle, forfait d'accompagnement, etc.)
Vérifier la formation et l’expertise
Le Neurofeedback requiert des compétences spécifiques en biofeedback et en suivi de l’activité cérébrale. Il est recommandé de vérifier la formation du praticien, notamment en ce qui concerne la méthode Neuroptimal où une certification annuelle est remise aux "trainers".
Un praticien expérimenté sera en mesure de proposer un accompagnement adapté au niveau de chaque patient, qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un adulte.
Planifier vos séances et comparer les tarifs
Avant de débuter votre entraînement cérébral, il est judicieux de demander un devis ou de s’informer sur le nombre de séances nécessaires pour observer des résultats.
Les tarifs peuvent varier d’un praticien à l’autre. Nous conseillons de comparer plusieurs offres et de prendre en considération la durée de chaque consultation, ainsi que la réputation du centre ou du professionnel.
Enfin, la plupart des praticiens proposent une première séance de découverte, certes en général plus longue et plus chère qu'une séance d'entraînement, mais qui vous permet de vous assurer que vous vous sentez à l'aise avec le praticien.
En résumé
À ce jour, le Neurofeedback n’est pas remboursé par la Sécurité sociale en France, faute d’une reconnaissance officielle. Cependant, nous constatons que certaines mutuelles proposent des prises en charge partielles via des forfaits bien-être.
D’autres formes d’aides financières existent également, notamment auprès des associations ou grâce à des dispositifs ponctuels.
Nous espérons que cet éclairage vous sera utile pour organiser au mieux vos séances et envisager un remboursement éventuel, afin de profiter de cette méthode d’entraînement cérébral dans de bonnes conditions.

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